Défier la douleur
Hi 🙂
Quand je demandais aux non-sportifs pourquoi ils détestaient le sport, la raison qui revenait le plus souvent était “ça fait mal !”. C’est vrai, on ne va pas mentir, le sport fait mal. Ou plutôt, l’effort physique fait mal.
Mais cette douleur doit être vue comme un indicateur de l’effort et non comme une douleur subie et nuisible à notre santé. Au fil de vos entraînements, vous apprendrez àdéfier la douleur pour toujours progresser.
Je pense que nous serons tous d’accord pour dire que pour réussir, il faut travailler dur, quitter sa zone de confort pour évoluer et progresser. C’est valable dans le Training comme dans la vie de tous les jours. A l’école, quand on révise dur toute la nuit pour réussir un examen important, ou au travail, quand on reste de longues heures sur un projet qui présente un enjeu important pour notre carrière.
Même si l’effort physique semble plus difficile car il fait mal, il reste indispensable et indissociable du Training. Je ne dis pas que nous devons systématiquement souffrir lors de nos entraînements, mais cette douleur liée à l’effort physique doit nous servir de repère. Il faut apprendre à la défier, à se l’approprier et à la voir comme un signal indiquant “ça y est, on y est, là tu progresses !”. Car après tout, ce qui nous semblait impossible hier ne l’est plus aujourd’hui, à condition de se donner les moyens. De se faire violence comme on dit.
Cette notion d’effort est très utilisée par les préparateurs physiques ou coachs sportifs, notamment avec l’échelle de Borg, qui consiste à évaluer le degré d’effort sur une échelle de 6 (très léger) à 20 (très très pénible). Cette méthode d’évaluation est subjective mais elle permet d’évaluer instantanément son niveau d’effort lors des prochains entraînements ou des compétitions.
Pour expliquer l’effort physique et ses différentes phases, on s’appuie aussi beaucoup sur la théorie du syndrome général d’adaptation au stress du Dr Hans Selye. Car un effort physique, c’est surtout un “stress” que l’on place sur nos muscles (une charge à soulever, notre corps à tracter…) et qui oblige notre corps à s’adapter. Au début on transpire, notre cœur bat plus vite, nos poumons réclament de l’oxygène. Ce sont des réactions d’alarme. Puis vient la phase de résistance, quand notre corps fait face à ce stress et doit s’adapter. C’est le moment où la sensation de douleur arrive. Si le niveau de stress est trop important (charge trop lourde, effort trop prolongé…), alors l’effort physique devient dangereux et on tombe dans l’épuisement, provoquant blessures, fatigue, baisse de la motivation… L’équivalence du burn-out professionnel. Il faut donc comprendre que cette douleur liée à l’effort est normal, et ne surtout pas baisser les bras dès l’instant où elle se présente.
On me demande souvent si j’ai encore des courbatures, si j’ai encore mal pendant des exercices, moi qui m’entraîne 5 à 6 jours par semaine. Je vous rassure : OUI, j’ai mal, mes muscles tremblent et brûlent, je tire même la grimace, mais je m’en sers pour ne surtout pas renoncer. Bien sûr, je dose l’effort de façon à y aller étape par étape mais je me force à courir toujours plus loin, à charger un peu plus, à ajouter une série supplémentaire, à finir le WOD… Bref, à me challenger, pour que mon Training soit vraiment bénéfique.
C’est sûrement cet état d’esprit que certains mettent derrière la devise « no pain no gain”. De la douleur oui, mais bénéfique pour notre progression et adaptée à notre niveau bien sûr 😉