J’ai testé… la Cryothérapie Corps Entier (CCE)

Publié le 27 juillet 2016

Hi 🙂

Le mot d’ordre de ce mois de juin aura été la récupération. Après m’être offert un massage sportif par le coach aux mains d’or Jimmy Jarnet, je me suis récemment essayée à la Cryothérapie Corps Entier (CCE). Le principe est simple : rester 1 à 3 minutes dans une cabine à -120 voire -150 degrés. J’admets que ça peut donner des frissons rien que d’en parler mais il semblerait que cette méthode fasse des miracles sur notre santé, et notamment sur nos muscles. D’ailleurs, plusieurs personnes m’avaient déjà parlé de la cryothérapie. D’abord en échangeant avec Quentin Piret, kiné pour athlètes qui a développé la méthode Xbody basée sur l’électrostimulation musculaire, et qui m’avait recommandé la cryothérapie pour soigner mon essuie-glace.

Puis dernièrement par des runners qui avaient tenté l’expérience après une épreuve importante, et par des Crossfiteurs qui utilisent la cryothérapie de façon régulière pour soulager le corps et prévenir les blessures. Bref, il était grand temps de tester et de me faire ma propre opinion sur cette méthode qui séduit de plus en plus de sportifs de tout horizon, professionnels comme amateurs. PhotoCryo1 Vendredi dernier, j’avais rendez-vous avec Antoine Boutin, ancien rugbyman professionnel reconverti en cryothérapeute, qui a ouvert en 2012 Cryotep, le 1er centre de Cryothérapie Corps Entier à Paris en 2012. Comme dans un cabinet de médecins, je patiente dans une salle d’attente avant d’être appelée par Antoine. Quand vient mon tour, je passe par un vestiaire afin de retirer mes vêtements et de passer un peignoir, une paire de chaussettes et de (sublimes) Crocs.

“I’m sexy and I know it” 😉

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Pendant qu’il met en route le « Cryosauna » (le nom de la cabine de Cryothérapie), il m’explique le fonctionnement de la CCE : « les températures extrêmes durant la séance permettent de provoquer une réaction hormonale et biochimique, qui améliore les prédispositions à l’analgésie, autrement dit au soulagement des douleurs corporelles. » A la base, c’est une méthode qui était surtout utile aux personnes en rééducation, souffrant de pathologies ou de traumatismes importants, ou aux sportifs de haut niveau. « Les sportifs professionnels font de la Cryothérapie chaque jour en période d’entraînement intensif ou de compétition. Je lisais même que certains basketteurs en faisaient pendant la mi-temps, pour pouvoir tenir les 3ème et 4ème quart temps du match. », me raconte Antoine.

Mais ces dernières années, la CCE s’est démocratisée et a séduit un public beaucoup plus large : des sportifs plus amateurs, mais aussi des personnes à la recherche de bien-être. Car les bienfaits seraient très nombreux : faciliter la récupération musculaire, augmenter la mobilité articulaire, limiter le stress et les problèmes de sommeil, faciliter le retour veineux et le drainage lymphatique… Certains parlent même de perte de poids… Je me retrouve donc autour d’autres clients aux profils très variés : un homme pratiquant la course à pied, un chef d’entreprise, une coach sportive et deux femmes venues « faire du bien à leur corps ».

C’est à mon tour. J’avoue ne pas trop savoir ce qui m’attend, moi qui suis une grande frileuse. J’enfile une paire de gants avant d’entre dans le Cryosauna, puis je passe mon peignoir à Antoine, une fois la cabine refermée. Me voici donc en sous-vêtements, la tête qui dépasse de la cabine, envahie par cette fumée étrange qui me rappelle certaines potions magiques fabriquées en cours de chimie. Les premières secondes se passent bien, puis la sensation d’un grand froid commence à se faire ressentir. Antoine me fait la conversation tout au long de la séance : « Alors Clélia, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », « C’est super que tu aies fait une reconversion professionnelle », « Tu travaillais dans quel domaine avant ? », « Et les coachings se passent bien ? »… Je lui réponds au tac au tac tout en jetant quelques coups d’œil à mon corps plein de frissons et en pensant très fort : « allez, ne fais pas ta chochotte, ça ne dure que 3 minutes ». Puis le Cryosauna sonne discrètement pour indiquer que les 3 minutes sont passées. Honnêtement, je n’ai pas ressenti un froid aussi extrême qu’on me l’avait annoncé. Je ne suis pas non plus ressortie avec des plaques de givre sur le corps, et j’ai pu bouger totalement normalement dès l’instant où je suis sortie de la cabine. Ce ne sera donc pas une expérience traumatisante 😉

Directement après, Antoine m’offre un thé et j’en profite pour lui poser mes dernières questions. Notamment celle que tout le monde se pose : « Et c’est scientifiquement prouvé ? ». Antoine sourit et me répond, de façon très transparente : « C’est une technique qui est utilisée depuis très longtemps, par les médecins et les kinés. Elle n’est donc pas apparue du jour au lendemain, et a fait ses preuves chez les sportifs de haut niveau. Beaucoup d’études scientifiques ont été menées et suggèrent que la CCE joue un rôle important pour soigner et améliorer nos conditions de vie. Mais aucune ne livre encore des preuves suffisamment concrètes, car il est très dur d’isoler la CCE et de ne pas prendre en compte d’autres facteurs. » Alors que je m’apprête à partir pour mon Training, Antoine me prévient : « Pense à bien t’hydrater toute la journée et surtout, ne force pas trop lors de ton entraînement. Tu verras que tu te sentiras plus à l’aise et plus en forme que d’habitude donc reste bien raisonnable. » Et en effet, je me suis sentie bien et surtout, j’avais moins mal à ma cuisse gauche (où je me suis fait une élongation).

Réel résultat ou simple placébo? Difficile encore une fois de le dire, mais je pense faire un nouvel essai prochainement pour constater des bienfaits à plus long terme. Pour conclure cette expérience, je dirais que la Cryothérapie Corps Entier peut s’avérer utile en phase de récupération quand on s’entraîne très régulièrement ou que l’on a connu une période particulièrement intense. Je pense que si les médecins du sport et les kinés y ont recours, c’est que cette méthode doit avoir fait ses preuves. Mais attention à la façon dont on la pratique et aux conditions qui sont mises en place : vous devez absolument être encadré par un professionnel. Il faut aussi avoir conscience du budget que cela requiert : une séance coûte 40 euros, ce qui n’est pas accessible à tous. Il faut donc avoir un certain niveau de vie pour se payer le luxe d’une cryothérapie pour mieux dormir ou limiter le stress. Pour ma part, je pense réitérer l’expérience pour bien soigner mon élongation, tout en continuant les autres thérapies complémentaires (et moins coûteuses) en parallèle : étirements, massages, sommeil, alimentation et hydratation.

Un grand merci à Antoine pour son accueil et ses précieuses explications.

C.