Le challenge de trop

Hi 🙂

Déjà 8 jours que le semi-marathon de Barcelone est passé. J’ai pour habitude de faire un compte-rendu après chacune de mes courses, mais celle-ci était bien trop particulière pour me contenter de cela. Parce que cette course s’est faite dans la douleur, avec une gêne immense à la fesse gauche et tout au long de la jambe (des tensions musculaires suite à mon bassin décalé), qui m’empêchait de mettre la vitesse que je voulais sur ce semi. Frustration puissance mille. Mais aussi avec une fatigue, physique et surtout nerveuse, qui me donnait l’impression que ce challenge était de trop.

semi_barcelone

J’ai couru ce semi uniquement au mental, en 1h53 avec 3 courtes pauses (ou tentatives d’abandon ;)), versus les 1h45 que je visais.

Il m’aura fallu un ou deux jours pour digérer cette expérience et comprendre ce que je devais réellement retenir de cette course. Et pour cela, je devais apprendre à m’écouter. Pas une tâche facile quand on est toujours à la recherche de défis et quand on a une (légère) tendance à l’hyperactivité. Vous connaissez certainement cela 😉

J’ai finalement accepté que j’avais besoin de faire un break avec les courses officielles et avec la compétition. Qu’il me fallait une phase moins intense, où je m’entraînerai « au feeling » et en fonction de mes envies.

Il faut dire que depuis le marathon de Paris l’an dernier, je n’ai pas vraiment fait de pause : j’ai couru les 20km de Paris en octobre, mon second marathon (Nice Cannes) mi-novembre, le Cross du Figaro fin novembre puis la préparation pour le semi de Barcelone a commencé directement derrière. Cela couplé à du Crossfit (dont ma toute première compétition récemment), et pas mal de projets cool mais très prenants, dont la sortie de mon City Guide sportif, My Training Trip. En prenant ce recul, je comprends mieux pourquoi je suis arrivée à Barcelone épuisée et avec une motivation en berne.

C’est fou comme on parvient à conseiller les autres au quotidien, les inciter à prendre du temps pour eux et à faire des choix raisonnables, sans parvenir à faire de même pour soi ! Il m’aura fallu vivre cet électrochoc pour repartir du bon pied.

Je vais donc réapprendre à courir uniquement pour le plaisir pendant quelques mois, sans séances prédéfinies et sans culpabilité si je saute une sortie longue dans la semaine. Je vais pouvoir trouver le temps pour d’autres disciplines qui me tiennent à cœur, notamment le Yoga et le Crossfit. Me donner les moyens de progresser vraiment, avec autant d’investissement que de patience. Mais aussi trouver du temps pour moi, pour mes proches, pour sortir, pour vivre en lâchant du lest.  

Finalement, cette course n’aura clairement pas été un échec, mais un bel apprentissage. Avec pour moral de fin : il y a un temps pour tout, l’essentiel étant de vivre chaque moment comme une chance et non comme une contrainte.

A méditer 😉

C.