Mes débuts en Crossfit
Publié le 29 juillet 2016Hi 🙂
Ca fait longtemps que le Crossfit m’intéresse. Pas parce qu’il est « en vogue » mais parce qu’il permet de devenir un sportif complet, en combinant force, agilité et endurance. Il me faisait de l’œil depuis presque 2 ans, et je tournais gentiment autour de lui, sans savoir ce que je voulais vraiment en faire. J’ai testé plusieurs box sur Paris, « juste pour le fun » comme je le disais. A chaque WOD, j’apprenais des techniques sur des mouvements de base, comme la corde à sauter et le rameur. Même si cela me plaisait, je n’arrivais pas à sauter le pas. Certainement à cause de certaines appréhensions, la toute première étant de ne pas être à la hauteur. J’avais peur de débarquer de « mon petit monde de la salle de sport » et de ne pas réussir ces exercices si impressionnants que l’on voit défiler partout sur Internet. J’avais aussi peur de la façon dont mon corps changerait. Je me trouve déjà suffisamment carrée, avec mes bras sculptés et mes cuisses galbées, pour prendre davantage de volume. Et il y avait aussi l’image assez « sectaire » que je me faisais du Crossfit, avec tous ces termes que je ne maîtrise vraiment pas (kipping ? strict ? HSPU ? #HELP) et cette impression que c’est « Crossfit ou rien ». Moi qui aime diversifier ma pratique et toucher à tout… Etait-ce vraiment fait pour moi ?
Puis, grâce à certaines rencontres et notamment celles de Jessica Vetter et d’Isabelle Derond, ces appréhensions se sont progressivement envolées. Je m’y suis de plus en plus intéressée, et j’ai réalisé que je n’avais pas besoin de faire que ça: je pouvais l’intégrer simplement à ma routine, à côté du running, du TRX, du HIIT, du yoga… J’ai aussi compris que cela me permettrait d’évoluer et de progresser vraiment. Depuis le marathon, je me sentais un peu au point mort côté Training, et j’avais besoin de nouveaux défis. Alors la semaine dernière, en rentrant chez moi, je suis passée par la box R2 Bastille, que je connaissais déjà bien pour les cours d’OCR qu’y donne Vincent Di Benedetto. 7 jours et 3 WOD plus tard, je peux dire officiellement que je me suis mise au Crossfit et je peux partager avec vous mes impressions.
- WOD #1
Je me souviendrai de mon 1er WOD chez R2 Bastille. Ce jour-là, il prenait la forme d’un AMRAP (« As Many Repetitions As Possible ») avec 400m de run, 5 dips sur les anneaux, 15 air squats et 10 toes to bar, non-stop. Certains ont vu le running comme le challenge de ce WOD mais pour moi, c’était tout l’inverse. Ces fameux toes to bar que je n’avais jamais pratiqués étaient sans l’ombre d’un doute mon plus gros défi. Moi qui déteste les exercices à la barre depuis toujours … A l’école, même la simple roulade autour d’une barre fixe me terrorisait. Mais là, pas d’autre choix que d’essayer. Bien sûr, j’ai commencé par ce que les Crossfiteurs appellent le « kipping », c’est-à-dire l’option pour débuter et pour acquérir la technique. J’ai essayé, face à celles et ceux qui le maîtrisaient parfaitement, en mettant mon égo de côté et en acceptant de partir totalement de zéro. Sur chaque 400m de ce WOD, je me suis posée tout un tas de questions, dont une qui revenait régulièrement: « mais qu’est-ce que tu fais là ?! ». Il n’y a rien de mal à débuter quand on débute le sport, mais débuter quand on s’entraîne chaque jour depuis plusieurs années… Aie. Puis le WOD s’est terminé, je n’arrivais pas à dire si j’avais pris plaisir à m’entraîner ce jour-là. Je suis rentrée chez moi, un peu frustrée mais contente d’avoir réalisé le plus dur: me lancer. Je le répète suffisamment à mes clients et je l’écris assez souvent sur le blog pour ne pas l’appliquer à moi-même : il faut commencer un jour pour espérer progresser. La seconde étape serait donc de persévérer.
- WOD #2
Alors 3 jours après, j’y suis retournée. Nouveau WOD mais plus accessible selon moi: un circuit de 3 tours avec 45 secondes de travail et 15 secondes de récupération, composé de 3 exercices :
– les Double Unders (sauter deux fois sous la corde ; je m’y entraîne depuis quelques temps, et j’en rentre 8 d’affilée)
– les V-ups (abdominaux)
– les Handstand Push-Up que je ne maîtrise pas mais dont l’option revient à faire des pompes surélevées
J’ai fini le WOD soulagée et rassurée. Cette fois-ci, j’avais pris du plaisir à m’entraîner.
- WOD #3
2 jours plus tard, j’entame mon 3ème WOD de la semaine avec un entraînement d’un tout autre genre: 10km de rameur à effectuer en équipe de 3 et en moins de 40 minutes. Simple et efficace.
Bien sûr, nous étions contre une autre équipe, ce qui a réveillé mon esprit de compétitrice. Je ne suis pas une experte en rameur, mais j’ai appliqué les conseils de Pascale, notre coach ce jour-là, et j’ai réussi à me sentir à l’aise. Bien sûr, les derniers kilomètres piquaient mais je m’y attendais 😉
Après cette 1ère semaine de Crossfit, je retiendrai plusieurs choses :
#1 Je suis de nouveau débutante. J’avais atteint un certain niveau de confort dans les autres disciplines que je pratique (course à pied, HIIT, TRX…), mais le Crossfit m’oblige à me remettre en question et à réaliser que la marge de progression est encore importante.
#2 Mais je ne repars pas complètement de zéro. A chaque fois, j’ai vu que ma condition physique actuelle était un plus, même si je manque encore de force et de technique. J’ai par exemple pu utiliser ma force sur les Shoulder Press, mais aussi mon cardio et mon endurance musculaire sur les Double Unders, le rameur ou les 400m. Je pense personnellement qu’il est important d’avoir un minimum de condition physique pour se mettre au Crossfit, suivre un WOD et surtout, prendre du plaisir à le faire.
#3 J’ai eu de nouvelles sensations, et des courbatures sur des muscles moins actifs d’habitude: notamment les abdominaux suite aux V-ups et le dos après le challenge des 10km de rameurs (j’ai senti que mes rhomboïdes avaient bien bossé). C’est très bon signe, cela veut dire que je choque mon corps et mes habitudes 😉
#4 J’ai découvert une nouvelle façon de m’entraîner, en équipe. Moi qui ai beaucoup pratiqué le basketball, j’ai vraiment apprécié de retrouver cette sensation de collectif. Je me suis aussi entraînée face à des personnes meilleures que moi, et ça fait du bien. Je ne dis pas que je ne trouve pas meilleure que moi en salle de sport, mais le public est différent. Je n’avais pas vu des personnes « s’arracher » autant depuis un certain moment, et cela me pousse à ne pas me reposer sur mes lauriers.
#5 Il n’y a pas un WOD identique à un autre, chaque entraînement est différent, ce qui permet de se challenger à chaque fois. Moi qui cherchais du renouveau, je l’ai trouvé 😉
#6 J’ai pu me faire ma propre opinion. Car même si le Crossfit est très en vogue, beaucoup s’en méfie encore. « Fais attention à ne pas te blesser », « C’est vraiment un sport de violents », « Ah fais gaffe à ne pas trop en faire ». J’avais entendu un peu de tout honnêtement, et c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles j’ai attendu si longtemps avant de m’y mettre vraiment. Cette semaine, j’ai beaucoup observé et j’ai surtout suivi mes intuitions. Bien sûr que je ne vais pas charger ma barre à fond pour un Shoulder Press si je sens que je creuse mon dos ou que mes articulations ne supportent pas la charge. Je ne vais pas non plus chercher la première place sur le challenge des 10km de rameur quand je n’ai pas la technique appropriée. Et enfin, je ne vais pas enchaîner 3 WOD sur 3 jours d’affilée si mon corps est toujours en phase d’adaptation et que mes muscles ont du mal à récupérer. Tout est une question de bon sens selon moi, et je pense que le mot d’ordre en Crossfit pour en faire intelligemment reste la technique.
Mon « Training Diary » s’enrichit donc d’une nouvelle discipline, dont je vous parlerai régulièrement. J’espère que cela vous permettra de mieux comprendre ce qu’est le Crossfit et peut-être vous donner envie, à votre tour, de l’essayer.
C.