Mon parcours sportif en 5 actes

Hi 🙂

Quand je repense à mes débuts en fitness, je réalise que ma perception du Training et ma propre routine sportive ont bien évolué. J’ai commencé par la pratique de la course à pied et, en parallèle, les disciplines Les Mills comme le Body Attack, le Body Pump, le CX Work ou encore le GRIT. Pendant près de 3 ans, c’était mon quotidien : je ne me voyais pas terminer une journée de travail sans ma dose de kicks, de squats jump, de fentes sautées, de step touch… A cette période, je pratiquais le fitness uniquement (et c’est déjà beaucoup) pour mon bien-être intérieur (faire le vide à ma façon) et mon apparence extérieure (me sentir mieux dans ma peau). Je n’avais aucune connaissance sur la mobilité articulaire, je faisais beaucoup de squats et de pompes mais sans vraiment réfléchir à ma technique, et je ne préparais pas mes repas en pensant à mes apports nutritionnels et leur équilibre. Cela n’empêchait pas mes amis  ou collègues de me considérer (déjà à l’époque) comme une « accro » du sport. Si seulement ils avaient pu imaginer la suite 😉 Moi-même je ne l’aurais jamais cru.

J’ai voulu revenir sur mon parcours sportif et mon rapport à l’entraînement, que je peux décomposer en 5 grands actes. 

parcours_sportif_mytrainingdiary

  • Acte 1 : enrichir mes connaissances (septembre 2014)

La création de mon blog My Training Diary a certainement été la meilleure chose qu’il puisse m’arriver. J’ai commencé à m’intéresser à des sujets plus pointus, à décrypter certaines techniques d’entraînement, à rencontrer des professionnels (coachs, nutritionnistes, kiné…) inspirants. Pour écrire, je passais beaucoup de temps à lire des articles en ligne, principalement sur des sites américains, et à regarder des vidéos sur Youtube. J’ai aussi commencé à acheter des livres techniques et pédagogiques dédiés au sport, pour mieux comprendre (et vivre) ma passion pour le sport.

Puis ma décision de « sauter le pas » en me formant au métier de coach sportive, début 2015, a tout bousculé. Même si j’avais atteint un bon niveau physique, cette formation a été une révélation. Elle a eu un impact sur ma vie professionnelle mais aussi énormément sur ma routine sportive. La plupart des autres « élèves » pratiquaient surtout la musculation et étaient des experts du squat, du soulevé de terre, du développé couché, du rowing, etc. Autant vous dire que mes très nombreuses heures de Body Pump et de Body Attack ne m’ont pas été très utiles sur le moment… J’ai d’ailleurs réalisé que je ne squattais pas correctement, que ma mobilité était énormément réduite et que je n’avais jamais musclé mon dos jusqu’à maintenant.

  • Acte 2 : m’entraîner moins longtemps, mais mieux (1er semestre 2015)

De retour en salle de sport, ma routine a pris un nouveau tournant et je me suis mise à la musculation. Pas de bodybuilding mais simplement deux séances par semaine (une pour le haut du corps, une pour le bas du corps) qui me permettaient de progresser et par la même occasion de mettre en pratique ce que l’on m’apprenait.  J’avais plus de mal à prendre du plaisir en cours collectif car je m’apercevais du manque de technique de certains. J’avais envie de leur chuchoter discrètement « garde ton dos droit », « pose tes talons au sol », « amortis plus tes sauts » … J’ai réalisé toute la complexité du travail du coach qui, sur son estrade, devait assurer l’animation du cours et tenter de corriger une salle qui regroupait plus de 40 personnes (parfois totalement débutantes, parfois totalement inattentives).

Alors j’ai commencé à privilégier les cours en small group, comme le TRX, les Circuit Training « freestyle » ou le GRIT (le concept Les Mills que je préfère). J’ai ADORE ! J’apprenais à m’entraîner moins longtemps mais plus intensément, et j’ai d’ailleurs rapidement constaté des progrès. Je crois que c’est à partir de là que la notion de performance a pris de l’importance dans mon entraînement.

Je ne voulais plus seulement me défouler et sauter dans tous les sens, je voulais devenir une meilleure version de moi-même. Je m’apprêtais à devenir coach sportive, et je voulais aussi être physiquement à la hauteur. J’avais besoin d’encore plus de challenges et de faire mes preuves. Me prouver que l’entraînement (assidu, intelligent et régulier) pouvait m’emmener loin.

  • Acte 3 : planifier mes entraînements, et m’y tenir (1er trimestre 2016)

J’ai alors décidé de m’inscrire à mon 1er marathon (Paris en avril 2016). Les personnes qui me lisent et qui ont déjà couru un marathon savent combien la préparation est importante. Je le disais dans le compte-rendu de mon 2ème marathon : « ce n’est pas seulement tout le marathon qui compte, c’est aussi le chemin parcouru pour s’y préparer ». Cette préparation m’a pris près de 4 mois, durant lesquels j’ai tenu mes 3 sorties par semaine, dont une sortie longue et un fractionné, peu importe le temps. Je gardais aussi ma séance de musculation bas du corps et un cours de TRX ou de Circuit Training en salle. Pour m’aider à tenir le coup, j’ai appris à m’organiser et à avoir une routine. J’ai aussi commencé à mieux surveiller mon assiette et à limiter un peu les cocktails (au plus grand désespoir de mes amis).

Après avoir vécu la (fabuleuse) expérience du marathon, j’ai commencé à avoir la sensation de tourner en rond, et d’avoir fait le tour des activités de ma salle de sport. Comme si j’avais atteint mon maximum dans ce que j’avais l’habitude de faire. Je ne voulais surtout pas stagner (j’avais encore tant de points à débloquer et de choses à apprendre), alors j’ai décidé de passer un nouveau cap. 

  • Acte 4 : débuter une nouvelle discipline (juin 2016)

C’est dans cet état d’esprit que j’ai décidé de commencer le Crossfit. Mes débuts (au moins les 3 premiers mois) n’ont pas été faciles. Mon entraînement n’était plus du tout le même : plus la même construction, plus les mêmes exercices, plus le même univers. J’ai commencé à m’entraîner avec des personnes bien meilleures que moi. Combien de fois j’ai pu me remettre en question et me demander ce que je faisais ici… Mais j’étais venue pour ça et je n’allais certainement pas abandonner.

J’ai commencé à prendre du plaisir en Crossfit quand j’ai arrêté de me mettre la pression et de me comparer aux autres. Je devais accepter mes lacunes (ou plutôt MA lacune : la gymnastique) et faire en sorte de progresser. Le Crossfit m’a permis de sortir de ma zone de confort, et de travailler davantage en force (seule dans ma salle, je n’aurais jamais osé charger autant) ou encore de développer ma mobilité (et comprendre concrètement son importance).

On peut dire ce que l’on veut sur le Crossfit (« trop dangereux », « trop intense », « trop complexe »,…), je pense que cela reste une très bonne école pour les sportifs qui veulent sauter une étape supplémentaire. Avec un peu de recul, je dirais que ce sport peut être accessible à partir du moment où l’on accepte 1/ de ne pas brûler les étapes 2/ de s’écouter 3/ d’être assidu. Et ce sont ces 3 points qui m’ont amené au dernier et 5ème acte de mon parcours sportif.

Acte 5 : plus de bienveillance et d’accompagnement (juin 2017)

La première partie de l’année 2017 n’a pas été simple sportivement. A force de vouloir se dépasser à chaque entraînement et dans chaque discipline (Crossfit ET course à pied), le corps finit par ne plus suivre. L’entraînement devient contre-productif et on fait pire que stagner :  on se blesse. Il m’aura fallu une lombalgie et de sacrées tensions musculaires pour comprendre que, même si je devenais plus forte, je ne faisais pas les choses correctement.

Pendant les Open de Crossfit auxquels j’ai participé cette année, j’ai eu d’incroyables sensations sur certains WODs (notamment 17.1, 17.4 et 17.5), j’ai été impressionnée par les barres que je pouvais soulever sous adrénaline et sous pression. Mais parfois au-delà de mes vraies capacités.

On dit que la vie est faite d’expériences, et celles-ci nous permettent de ne pas reproduire deux fois les mêmes erreurs. Alors depuis plusieurs semaines, je procède différemment.

En haltérophilie, je m’intéresse surtout à la technique avant de vouloir charger forcément lourd, même si j’en serais capable. J’entretiens mes principales forces (le cardio / conditioning) et je travaille sur mes plus grandes faiblesses en me faisant coachée individuellement. Cela peut sembler bizarre mais même un coach a besoin de se faire accompagner s’il souhaite développer ses performances. Certains verront cela comme un coût supplémentaire mais je le vois comme un réel investissement qui me permet de donner plus de sens à mes entraînements et d’apporter un œil extérieur (et bienveillant) sur ma routine sportive.

Dernier point : je suis passée à une programmation mensuelle et non plus hebdomadaire, pour surveiller la montée progressive de mon kilométrage en course à pied et intégrer une semaine de « reload » en fin de cycle durant laquelle je m’accorde un peu de répit (moins d’intensité en sport et globalement plus de temps pour souffler dans ma vie professionnelle). Je me laisse plusieurs mois pour voir si cette nouvelle routine portera ses fruits mais elle semble, à première vue, bien plus sage qu’auparavant 😉

5 actes étalées sur un peu plus de 4 ans de pratique, c’est beaucoup et en même temps ce n’est rien. Il me reste encore un long chemin à tracer, rempli d’expériences sportives, bonnes ou mauvaises. En tout cas, je l’espère ! Je pense que mon parcours est la preuve que l’on peut tous se fixer des défis et les atteindre dès que l’on s’investit vraiment. Développer ses connaissances, prendre du recul sur soi, accepter de sortir de sa zone de confort, se faire accompagner… Chaque moyen est bon pour devenir une meilleure version de soi et vivre à fond (et sans aucun regrets) notre passion pour le sport.

C.

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