Rencontre avec Kevin Soler, figure du Street Workout
Hi 🙂
Quand je me suis rendue sur le salon Body Fitness cette année, j’ai été impressionnée par les démonstrations des adeptes de street workout. Quelle agilité, quelle force ! Moi qui privilégie toujours l’entraînement au poids de corps, j’ai vraiment eu un coup de coeur pour cette discipline qui a l’avantage de pouvoir se pratiquer partout. Pourtant, le street workout n’a rien de nouveau, il existe depuis bien longtemps et est très prisé à travers le monde, notamment aux Etats-Unis.
En France, la discipline séduit de plus en plus et gagne du terrain. D’ailleurs, nous avons la chance d’avoir le sextuple recordman du monde en street workout : Kevin Soler. Grand passionné de sport, ambassadeur Reebok et businessman à temps plein, Kevin épate avec ses figures improbables dont la plus célèbre : le drapeau humain. J’ai dernièrement eu l’occasion de lui poser quelques questions, que je partage à travers cet article.
– Peux-tu me parler de ton parcours ?
Après un bac ES, j’ai intégré une école de commerce (ESC) à Troyes mais je n’ai pas été au bout. J’ai eu l’opportunité de travailler à Sydney, dans une branche de Google. Je suis rentré en France un peu plus d’un an plus tard pour lancer mon propre business. Côté sport, je faisais énormément de skate et de ski freestyle jusqu’à mes 16 ans. Je me suis remis au sport après mon retour d’Australie, j’avais envie de m’y remettre sérieusement. Je cherchais quelque chose de différent de la musculation, qui ne me disait pas plus que ça, et surtout un sport qui se focalise sur la performance.
– Pourquoi le street workout te passionne autant ?
Simplement car il va dans la continuité de mon passé. Les sports de glisse ont beaucoup en commun avec le street workout. Que ce soit du point de vue « liberté » avec la pratique en extérieure ou encore pour l’inventivité des figures.
– Le street workout gagne du terrain en France. Est-ce similaire à l’étranger ?
En effet, c’est une pratique qui monte de plus en plus et c’est une excellente chose. A l’étranger, le street workout est beaucoup plus installé : il suffit d’aller en Espagne, en Russie ou aux Etats-Unis pour le constater.
– J’ai l’impression que c’est un sport qui attire surtout les hommes, comment tu expliques cela ?
C’est vrai qu’il y a plus d’hommes que de femmes, mais c’est en train de changer ! Je pense que les femmes peuvent être effrayées par le street workout en pensant qu’elles vont « prendre du muscle » au niveau des bras, des épaules ou du dos et que cela ne sera pas esthétique. C’est simplement une question de mentalité et d’éducation, j’espère que ça changera.
– Comment t’entraînes-tu au quotidien ?
Je m’entraîne 6 jours sur 7, en moyenne 1h30 par jour. Et je voudrais faire plus si je ne travaillais pas à côté ! Je fais des séances de force où j’utilise l’application mobile 515 Training pour faire de la « rep » afin de gagner en endurance et de parfaire les mouvements basiques.
– Quels conseils donnerais-tu à une personne qui souhaite débuter le street workout ?
De ne pas trop s’inspirer des vidéos qui tournent sur le net et de se concentrer sur les mouvements de base : pompes, tractions, dips. Et de les exécuter à la perfection avant de passer à autre chose.
– Tu es apparu dans la dernière campagne de Reebok. Tu nous en parles un peu ?
Oui, c’est une expérience géniale, une vraie chance. L’équipe est top et très éclectique. C’est une marque qui s’est énormément développée en France ces dernières années pour devenir aujourd’hui une référence. Je suis très content de figurer parmi leurs ambassadeurs.
– Quels sont tes projets pour la suite ?
J’aimerais officialiser de nouveaux records du monde, développer mon association et continuer d’implanter des parcs Kenguru en France. Dans un futur très proche, j’ai aussi des étapes de coupe du monde à disputer…
J’espère avoir la chance de continuer de travailler avec Reebok et Pull In qui sont mes deux sponsors et qui me suivent depuis le début. Mais avant tout, j’ai une âme d’entrepreneur et j’espère implanter mes sociétés aux Etats-Unis et en Océanie d’ici les prochaines années.
– As-tu un moment qui t’a marqué dans ton parcours ?
La première rencontre avec ZEF, une légende de la discipline qui m’a dit regarder mes vidéos.
– Une anecdote sur toi ?
Je ne fais que 65 kgs bien qu’on pense souvent que je fasse beaucoup plus 😉